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Saint Joseph et moi : témoignage

En ce temps de Noël, j’aimerais vous parler de Saint Joseph ou plutôt de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal et du rôle important que ce lieu a joué sur mon chemin de foi et conversion. En plus, comme le pape a décrété que nous sommes dans l’année de Saint Joseph depuis le 8 décembre dernier, ça tombe bien : ça fera une excellente introduction !


BREF HISTORIQUE




Pour ceux qui ne connaissent pas l’Oratoire Saint-Joseph, c’est peut-être l’équivalent du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris. Bati sur le roc du Mont-Royal, à Montréal (Canada), il a été fondé à l’origine par le Saint Frère André, religieux de la Congrégation de Sainte-Croix, en 1916 mais achevé qu’en 1967, après sa mort. Il contient notamment une crypte et une basilique, l’une sur l’autre pour une taille totale de 129 mètres. Pour y avoir accès, il faut monter 283 marches à pied (ou à genou pour la prière). Sinon, pour ceux qui ne peuvent pas, il est toujours possible de monter gratuitement via une navette. C’est aujourd’hui le plus grand sanctuaire catholique au monde dédié à Saint-Joseph qui reçoit chaque année des millions de pèlerins et visiteurs du monde entier et de diverses religions.


Mais comment, Saint Joseph, figure si discrète de la Bible, attire à lui et au Christ autant de pèlerins à l’Oratoire ? Je me suis posée la question en arrivant. Et je crois que la réponse est dans la foi et la dévotion du Saint Frère André.


QUI ETAIT LE SAINT FRERE ANDRE ?


Il y a beaucoup à dire sur le Saint Frère André mais puisqu’il me faut résumer son histoire en quelques phrases, je puis dire qu’il était un canadien québécois, grand dévot de Saint Joseph, qui avait une totale confiance en l’époux de Marie pour le mener à la suite du Christ. Après bien des galères et avec une santé fragile, il est entré dans la famille religieuse de Sainte-Croix en 1874 et porta l’habit jusqu’à sa mort en 1937, à l’âge de 91 ans. C’était un simple religieux, d’à peine 1 mètre 50 et dont la fonction principale était d’être portier d’un collège pendant près de 40 ans. Le Frère André ne savait ni lire ni écrire, et pourtant, il connaissait très bien les évangiles. Il avait une foi toute simple mais si forte en Dieu qu’il a bouleversé et transformé la vie de milliers de personnes par son sens de l’accueil, sa bonté et surtout sa prière par laquelle tant de gens ont été guéris. Reconnu de son vivant comme grand thaumaturge, des milliers de gens faisaient la queue à sa porte pour quémander sa prière. Chaque fois que quelqu’un guérissait, il refusait qu’on lui attribue les mérites des miracles mais disait toujours que c’était Saint Joseph, qu’il priait constamment pour eux. Aujourd’hui, il est le premier homme canadien à avoir été canonisé, le 17 octobre 2010.



L’ORATOIRE SAINT-JOSEPH ET MOI


Quand j’ai découvert l’Oratoire Saint-Joseph en 2005, j’ignorais absolument tout de son histoire et de ce qu’il représentait. J’habitais non loin du lieu et ai commencé à m’y rendre avec une copine de l’école pour essayer de pratiquer ma foi. En effet, il faut savoir qu’à cette époque, ma vie de foi se résumait à cinq minutes de prières (maximum) le soir et les messes de Noël et Pâques.


Toutefois, je vivais beaucoup de bouleversements dans ma vie. En ajoutant le fait de me retrouver seule à des milliers de kilomètres de ma famille, je me suis vite rendue compte que mon seul repère, qui était à la fois mon phare et ma bouée de secours : c’était Dieu. C’est dans ce contexte-là que j’ai commencé à fréquenter l’Oratoire Saint-Joseph avec mon amie. J’avais (re)commencé à lire la Bible et me posais beaucoup de questions sur Dieu, la foi chrétienne et l’Eglise catholique.


Je ne peux pas vous expliquer ici comment car les détails pourraient faire l’objet d’un livre mais j’ai été peu à peu séduite et convaincue par le Seigneur. A tel point que deux ans plus tard, je « prenais l’aube » pour devenir servante de messe et animatrice des Vêpres du dimanche soir à l’Oratoire au sein de la Communauté Basile Moreau (groupe de jeunes adultes de l’Oratoire Saint-Joseph). J’y ai servi près de 8 ans, à raison de 2 fois par semaine (voir parfois plus). Toujours avec plus d’amour et de passion pour Jésus et Son Eglise.


C’est à l’Oratoire que j’ai vécu ma première adoration (j’ai dormi) et ai découvert qu’on pouvait physiquement ressentir la présence de Dieu dans l’Eucharistie. A travers mes années de service, j’y ai aussi découvert que :


· la vie en communauté n’est pas facile mais tellement riche de grâces,

· les prêtres peuvent être drôles et font le plus beau métier du monde,

· un sanctuaire n’est pas une paroisse.


Grâce aux pères de Sainte-Croix, j’ai appris à comprendre la beauté de la liturgie dans ses moindres détails. J’ai appris à aimer l’Eglise dans ses traditions et sa diversité. L’Oratoire Saint-Joseph attirant un grand nombre de pèlerins de diverses nations et de toutes confessions religieuses, j’y ai également découvert la dimension missionnaire de l’Eglise. Je pourrais aisément rajouter une longue liste encore de tout ce que j’y ai appris et vécu mais je préfère m’arrêter là.


Au fil des années, l’Oratoire est devenu plus qu’un lieu de prière pour moi, c’était ma seconde maison où je me sentais accueillie et protégée.


Finalement, avec un peu de recul, je me rends compte que Saint Joseph, dans sa discrétion légendaire, m’a fourni l’espace et l’environnement favorable pour que je puisse me laisser façonner et toucher, jour après jour, par son fils putatif.


Si on m’avait dit, à mon adolescence, que je finirais par aller à la messe plusieurs fois par semaine et que j’y servirais en plus : j’aurais sûrement ri comme Sara (Genèse 18,12) !


Comme dirait le Saint-Frère André : « Comme le bon Dieu est bon ! » .


Joyeux Noël à tous et excellente année sous la protection de Saint Joseph !


 


Pour aller plus loin : Voici quelques liens de vidéos sur l’Oratoire Saint-Joseph et Saint Frère André.





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