top of page

Où es-tu ? Gn 3,9 (Réflexion de mi-carême)


Marche de carême dans le désert

Nous sommes déjà à deux semaines de la semaine Sainte et trois semaines de Pâques et où en suis-je dans mon Carême ?


Franchement, je ne sais pas. Il me paraît loin le temps des bonnes résolutions de début de carême qui me permettait de vivre ce temps de « jeûne et pénitence » avec des objectifs clairs. Cette année, je n’ai fait aucune liste que ce soit sur papier ou dans mon cœur mais j’ai plutôt résolu d’essayer de revenir à l’essentiel qu’il me semble avoir perdu : vivre selon l’Esprit et non selon la chair (Romains 8, 5-14). Mais n’est-ce pas cela le Carême ? Oui, justement c’est cela.


D'où ma réflexion: quand je décide de faire « des listes » d’efforts de carême que je croirais accomplir par mes propres forces, ne suis-je pas en train de me leurrer ? Ne suis-je pas encore en train d’agir selon l’esprit du monde et non selon l’Esprit de Dieu? Je retombe encore dans le piège du « faire » pour être (ou plutôt paraître) au lieu de chercher à « être » pour faire. Parce qu’en réalité, comme nous le rappelle la deuxième lecture de ce dimanche Laetare :


« C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. » Ep 2, 8-9


C’est une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne rien « faire » de particulier cette année mais de me laisser transformer au gré de l’Esprit-Saint.



La deuxième raison est, il faut l’avouer, tout simplement un fait de circonstances. En effet, j’ai été très prise par diverses activités, voyage, décès qui ont fait que j’ai commencé mon carême préoccupée par mille et une choses. Résultat : je suis « effectivement » entrée en carême il n’y a que deux semaines environ. C’est le temps qu’il m’a fallu pour accepter de laisser le Seigneur me dépouiller petit à petit de mes tracas du quotidien et mes angoisses sur mon avenir (vivant actuellement une longue période de transition). Avec un peu plus de temps de « vrai » recueillement avec le Seigneur dans le silence et dans la lecture approfondie de Sa Parole, je réapprends à vivre au jour le jour et dans mes moments d’épreuves (parce qu’il y en a toujours en temps de carême) à me tourner vers Lui et Lui faire confiance lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes.


« L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.

Il restaure mon âme; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.

Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.

Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.

Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours. » (Psaume 23)


Ce dimanche « de la joie » est là pour nous rappeler que nous sommes déjà sauvés quoiqu’il advienne et que le véritable but de ce temps liturgique est la préparation à la fête de la Résurrection de notre Seigneur.


Et toi, « où es-tu » ?


Bonne fin de carême !

Mots-clés :

  • b-facebook
  • Twitter Round
  • Instagram Black Round

© 2017 par SimplyMJ. Créé avec Wix.com

bottom of page