top of page

Laisse-toi bousculer !

On est déjà en Carême !!


Cette année, comme il y a quelques années, je ne sais pourquoi, je n'ai pas envie de suivre la tendance du moment : "faire une liste des choses auxquelles je dois renoncer", "prendre des résolutions" pour vivre un bon Carême. Non, rien de tout cela !

On est à peine en début d'année mais j'ai l'impression d'être déjà épuisée, vidée... Peut-être parce que je ne fais que courir partout depuis le début de l'année et que je combats une crise de migraine depuis presque 10 jours déjà ?

Donc, pour ce carême, j'ai décidé... de ne rien décider. Ne pas être dans le contrôle (pour changer) et me laisser guider par le Seigneur. En effet, je sais déjà que pour des raisons de santé, je ne pourrai pas faire de vrais "jeûnes".


Honnêtement, je ne pensais pas qu'Il allait me prendre au mot aussi rapidement. J'ai enfin compris la phrase "Aussitôt, l'Esprit pousse Jésus au désert" Mc 1, 12.


Ce mercredi 14 février, j'avais programmé une matinée plutôt chargée : je devais aller à la messe des Cendres de 7h, faire une course et aller chez le dentiste. J'avais prévu une après-midi et soirée plus détendue pour continuer à me remettre de ma crise de migraine. La journée s'est plutôt bien déroulée et je me sentais "prête" à vivre "mon" carême.


C'était sans compter sur la surprise en soirée : ma cousine est malade et doit être hospitalisée pour des examens plus poussée. Nous sommes, ma mère et moi, les membres de sa famille les plus proches géographiquement; et bien que rien n'indique une gravité quelconque, par prudence, elle préfère nous prévenir et souhaiterait être accompagnée.

Ma mère ne peut pas : elle travaille. Impossible d'abandonner le transport des enfants dont elle a la responsabilité. Dans un délai aussi court, personne ne pourra la remplacer. Il ne reste donc... que moi ! Eh oui, moi, je suis "sans emploi", cherchant désespérément à me lancer à mon propre compte depuis deux mois et demi. Je ne suis plus à quelques jours près ! Je peux "encore" sacrifier quelques jours et le peu d'argent qui me reste pour le mois pour voyager à deux heures de chez moi pour une durée encore indéterminée.


"Seigneur, là, c'est trop ! Je peux pas !". Soudain, je ne me comprends plus. Au lieu de m'inquiéter pour la santé de ma petite sœur en premier lieu, mon souci est "mon temps", "mon argent". Oh que ce "oui" à donner au Seigneur me coûte !

J'en ai profondément honte, et pourtant, ce sont bien les sentiments qui m'habitent : colère, découragement. " Pourquoi maintenant, Seigneur ?! C'est quoi cette épreuve dès le début comme ça ? Vais-je donc un jour pouvoir travailler et avancer ? Je suis déjà épuisée par mes derniers voyages rapprochés, il faudra donc que je sacrifie encore quelques jours au service de... ??" Le combat est rude. Je réalise que c'est bien le Carême et que je vais déjà devoir donner mon premier "oui".


Voilà comment, comme Jésus dans l'évangile selon Saint Marc, je me suis sentie "poussée" par l'Esprit au désert, sans transition.





Ma prière : Merci Seigneur de venir me rappeler combien j'ai encore à apprendre et grandir en Toi. Viens purifier mon cœur.


Amen.

Comments


bottom of page