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« Passengers » : Et Dieu créa la femme

Le mois de décembre 2016 a été celui des films de fictions, actions, fantastiques et animés en tout genre dont le tant attendu des fans de Star Wars (dont je fais partie) : Rogue One.


Malheureusement, ne faisant pas l’unanimité auprès de mes jeunes frères et sœur, j’ai dû me rabattre sur le film « Passengers » pour notre sortie ciné en fratrie (démocratie oblige). « Passengers », en avez-vous entendu parler ?


Synopsis


C’est un film de science-fiction/aventure/romance réalisé par Morten Tyldum et écrit par Jon Spaihts racontant l’histoire d’un passager mécatronicien – métier déterminant pour la suite du film –Jim Preston (Chris Pratt) qui est réveillé « accidentellement » 90 ans plus tôt que prévu durant son voyage vers une nouvelle planète appelée Homestead II. Oui, on découvre que la planète étant située très loin de la planète Terre, le voyage est sensé durer 120 ans : pourquoi pas ? Donc, voici Jim, au milieu de 5000 passagers endormis, qui ne comprend pas pourquoi il a été réveillé si tôt et ne peut se rendormir. N’ayant aucun moyen de communication direct avec la Terre, il n’a pour seule compagnie qu’un androïd et des machines. Après plusieurs mois d’acharnement à chercher une solution, Jim se résout à la solitude et la terrible condamnation de finir sa vie « en cours de voyage » sans jamais atteindre « la Terre Promise », Homestead II. Cependant, que serait notre Adam des temps moderne sans Eve ? Tombé par hasard devant la « belle au bois dormant », Aurora Lane (Jennifer Lawrence) - écrivaine, Jim Preston décide « égoïstement » de la réveiller…


La solitude de Jim Preston et celle d’Adam


Vous l’aurez compris, la question centrale du film pour moi a été la Solitude de l’être humain. Cette première question existentielle qui est abordée dans le livre de la Genèse après le constat de Dieu « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2,18). C’est pourquoi mon synopsis ne ressemble pas vraiment à ce que vous pourrez voir dans la bande-annonce. Les animaux ne sont pas présents dans le vaisseau Avalon mais à la place, Jim partage son quotidien dans un grand luxe avec un androïde. Malgré tout, comme dans la Genèse, Jim ressent toujours cette solitude « mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui » (Gn 2,20). C’est là qu’apparaît Aurora (et Dieu créa la femme !) : « Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! » Gn 2, 23. Jim revit, retrouve un sens à sa vie à la vue de cette jeune femme. Et plus il en apprend sur elle et plus il a envie de la rencontrer. Elle devient son obsession. La question morale de l’égoïsme versus amour ici est magnifiquement abordée. Jim est torturé pendant plusieurs semaines par l’envie de la réveiller. Prendre ou laisser ? Désir, passion ou sacrifice ? Ah le pêché ! Ici, il est commis par l’homme seul. Nous assistons ainsi au réveil de notre Eve du futur : si belle, si innocente… et ignorant la vérité qui se cache derrière son réveil.


Cependant, la vérité nous rattrape toujours ! Et Aurora finit par découvrir par l’entremise du (pas si parfait) androïde que Jim l’a réveillé. Il lui a non seulement menti mais « volé sa vie ». Elle ira même jusqu’à l’accuser de meurtrier. Combien de couples, d’histoires d’amour brisées par le mensonge ? Combien d’entre nous sont passés par là ? La désillusion de découvrir l’être aimé comme menteur ? Les pleurs, la tristesse, la colère, la rage, la haine, la soif de vengeance puis vient le silence du cœur : il faut avancer. Sans lui. Oui, car le pardon n’est pas de mise… mais quand les circonstances changent ? Que se passe-t-il ensuite ? La faute de Jim ici s’avérera être son salut et celui de tous les passagers. « O Felix Culpa, quae talem ac tantum meruit habere redemptorem ! » (“Ô Bienheureuse faute qui nous valu un tel Rédempteur!”) (liturgie de la vigile pascale)


Nous sommes profondément des êtres de relations. Créés par et pour l’Amour. Nous sommes appelés à refléter cela dans toutes nos relations interpersonnelles mais encore plus, de manière particulière, dans le mystère de la communion entre l’homme et la femme. Deux êtres faits et pensants de manières distinctes mais si complémentaires ! Comme disait Alphonse de Lamartine : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Ici, on a envie de dire qu’il suffit d’un être pour peupler votre monde. Quel beau mystère que celui de l’amour !


Bon film !


Bande- Annonce :


Mon avis : A voir, pour tous les amoureux de l’espace et la science-fiction ! Il y a des plans magnifiques en 3D. Le suspens et l’action sont aussi au rendez-vous.

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