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Ben-Hur : le Royaume des cieux est proche

Ben-Hur est l’un des péplums que j’avais vu durant mon enfance avec mon père mais dont je ne me rappelais absolument rien de l’histoire ; à part que c’était l’histoire d’un esclave au temps des romains. Récemment, je suis allée voir la version moderne et revisitée de Timur Bekmambetov.


Synopsis


Nous sommes à Jérusalem, an 15. Judah Ben-Hur ( Jack Huston), jeune prince héritier de Judée, vit une vie paisible au sein de sa famille juive. Grand amateur de chevaux, il passe régulièrement son temps à faire des courses hippiques avec son frère adoptif romain, Messala ( Toby Kebbell). Les deux hommes ont grandi ensemble comme compagnons de jeu mais bientôt, Messala se sent appelé à servir dans l’armée romaine pour gagner sa vie. Judah, plutôt pacifiste, désapprouve. Il partira discrètement, à la grande tristesse de Judah et sa sœur, Tirzah ( Sofia Black D'Elia), pour qui il avait développé des sentiments. Après trois ans de guerre, Messala, promu officier, revient à Jérusalem et constate que Ben-Hur est désormais uni à Esther ( Nazanin Boniadi), tandis que Tirzah n’est point mariée.


Tout bascule, le jour où un zélote, hébergé clandestinement chez les Ben-Hur, s’attaque à Ponce-Pilate depuis la résidence de la famille aristocrate juive. En quelques instants, Judah, pour sauver les siens se porte coupable. Messala, pour ne pas trahir Rome, se voit obligé de faire envoyer Judah dans les galères, en tant qu’esclave, tandis qu’il fera arrêter Tirzah et sa mère. Esther, elle, a pu s’enfuir.


Judah, extrêmement blessé par la trahison de son frère adoptif, survit miraculeusement à une attaque de navire après cinq ans de galère. Par un concours de circonstances, il revient à Jérusalem avec une soif terrible de vengeance contre l’empire romain et Messala. Ce sera sans compter l’influence discrète mais grandissante d’un certain Jésus, au sein du peuple juif…


Deux frères au-delà du sang


Judah et Messala ont grandi ensemble comme deux frères et deux meilleurs amis. Rien ne semblait pouvoir venir à bout de leur amitié si ce n’est une course de cheval. Tous deux de caractères très forts, ils savent se respecter et tiennent très fortement l’un à l’autre. Ils partagent une de ces amitiés et fraternités qui se font rares.


« Où est ton frère ? » Gn 4,9


Cependant, le pouvoir politique et militaire en place va avoir raison de cette belle fraternité. Judah n’est habité que par le sentiment de vengeance tandis que Messala noie son sentiment de culpabilité dans les courses de chars, la boisson avec « les frères d’armes » et la gloire qu’il reçoit de Rome. Chacun des deux affirme dans son cœur qu’il n’a plus de frère.


La position de Judah est très claire. C’est le bon, le gentil, la victime. Celle de Messala ne l’est pas autant. Il a été adopté, a un besoin de savoir d’où il vient, qui il est. Et lorsqu’il comprend que la main de Tirzah ne lui sera pas donnée, il perd tout sentiment d’attache. « Mais qui suis-je réellement pour cette famille ? », est une question qu’il peut se poser à juste titre. On comprend aisément le choix de son départ.


Le jour fatidique, où Messala se trouve face au terrible destin de devoir faire tuer ceux qui l’ont accueilli, il n’hésite pas : Rome est tout-puissant. Comment a-t-il pu en arriver là ? Messala n’est plus le même, les batailles de guerre l’ont considérablement changé. Il a trop vu de sang couler, et a dû en faire couler beaucoup. Pour survivre, tu suis Rome où tu meurs. C’est sa devise. Pour le reste, le film parle de lui-même. Je préfère laisser à ceux qui ne l’ont pas vu, la chance de découvrir le puissant message de Ben-Hur.


« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés » Mt 5, 6


Bon film !


Bande-annonce :


Mon avis : Un des meilleurs films que j’ai vu dans le genre ! Famille, amitié, romance, trahison, pardon, action, suspens : tout y est ! C’est presque comme lire l’histoire de David dans les livres de Samuel (1 et 2). Le message en est un puissant qu’on ne voit que très, très peu dans le monde du cinéma. Et ça fait du bien ! Seul bémol : le Jésus qui apparaît dans le film n’est pas du tout crédible. Je doute fortement que le scénariste ait lu les évangiles…

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